Séance Peinture du jeudi 06/01/2011

Le résultat carte et maquillage

"Passage d'un mort"

Un reèlle engagement du corps

"Fils montre moi, maintenant l'intèrieur de ta vie et le trou qui est dedans"

"Creuse toi"

"Bien prendre garde à déchirer l'espace"

"L'enfant mordant le sol, seul contre tous"

Voici quelques photos de notre séance en peinture de jeudi dernier, pour ma part ce que je trouve particulièrement beau c'est la gradation de notre travail collectif: voir nos empreintes se former petit à petit sur cette page blanche comme sur "la page vierge de l'esprit", et en voir ensuite le résultat permet de montrer que chacune d'entre nous à contribuer à cette carte et y à laissé en quelque sorte la trace de son propre corps et de son propre trajet. Ce travail a pu nous aider à appréhender l'arrivée du texte d'Eschyle dans le texte de Novarina notament avec l'arrivée de Clytemnestre pour laquelle on a pu faire quelques essais "maquillage" (grâce à la peinture).

J'ai pu constater que pour moi la peinture dans ce travail était devenue essentiel,car quand nous jouons avec la peinture j'ai l'impression d'exister réellement, comme si elle me donnait une force en plus, même si le fait d'avoir le soucis de la peinture en tête contraint pour l'instant le texte à beaucoup moins "exister" au sortir de ma bouche. J'ai eu veritablement l'impression d'avoir retirer mes vêtements d'humain et d'être devenue une de ces créatures qui s'échappent du texte de Novarina un peu comme les créatures qui s'échappent du jeu de JUMANJI. Il devenait tout à coup impossible pour moi de contrôler mon envie de m'enduire le corps tout entier de peinture, l'hésitation du début avait totalement disparue, plus je voyais la peinture dans ces bassines plus j'avais envie d'y plonger les mains ou les pieds et de sentir la peinture dégoulinée sur mon front n'était plus un soucis pour moi mais presque un plaisir. J'avais la sensation qu'elle ne dégoulinait pas seulement sur mon corps mais aussi à l'interieur de mon corps, qu'elle pénétrait mon sang et qu'ainsi je n'étais plus moi même, j'avais totalement disaparue.