Le tableau du massacre des prétendants abordé hier est prometteur. Il sera d'autant plus réussi que la vision des cadavres sera saisissante pour le spectateur, créera un malaise mêlé d'effroi : oeil figé, corps démantibulé, etc.
Dans cette optique, le travail de la photographe contemporaine américaine Cindy Sherman (elle est née en 1954) peut constituer une source d'inspiration.
La spécificité de son travail, c'est qu'elle se met soigneusement en scène en s'affublant de postiches, perruques, maquillages dans des compositions dérangeantes qui questionnent notamment la place assigné à la femme et la part du simulacre et du masque dans la société et les mass-médias contemporains.
Sa série des Untitled Film Stills (1978), où elle pastiche les photographies de plateau des films américains de série B des années 1950 peut nourrir votre imaginaire et vos propositions.
Mais il est intéressant de découvrir son travail, au-delà même du prétexte de notre création, tant elle fait partie des plus grands photographes et artistes de sa génération. Sa récente série de Clowns, par exemple, est très puissante : elle provoque un rire grotesque, un rire étranglé, un rire d'effroi.
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