Nous avons commencé la séance par une heure de réflexion et de recherches concernant notre « mise en scène » de l’Acte inconnu de Novarina avec cette citation : « Tu soignes tes entrées, tu soignes tes sorties et entre les deux tu fais ton métier » de Maurice Chevalier qui est cité par Johny Hallyday puis par Novarina. Nous avons dit que les entrées et les sorties chez Novarina sont essentielles, car ce sont grâce à elles, qu’une créature peut naître ou disparaître. Nous allons parler ensuite des journaux de bord de Marine, qui a exprimé ses impressions suite à la lecture de Novarina : «
je n’y comprenais rien, mais j’y voyais tout ». Suite à cette déclaration, Mr. Dieudonné nous a dit que le Novarina c’est un langage du corps personnel et que c’est comme si notre corps fonctionnait comme un instrument à vent. Quand j’ai lu l’Acte Inconnu, il est vrai que ça m’a paru incompréhensible, cependant j'ai eu l’impression de voir certains « personnages», notamment celui de Irma Grammatica. Je pense que lire du Novarina, c’est ouvrir son esprit et fait sortir quelque chose d’assez personnel en nous, étant donner que les « personnages » ne sont pas décrits, on laisse notre imagination les voir. Il est donc quasi impossible d’avoir deux prestations scéniques identiques, étant donner que notre vision des créatures est personnelle. Quand je joue l’homme à la triple base, j’essaie d’être une machine à parole sans penser à ce que je dis. Je prononce les mots, et ce sont eux qui dirigent mon corps et mes gestes, c’est automatique, je ne réfléchis pas à la manière de faire c’est comme si l’homme à la triple bas naissait. Marc nous a dit que « nous sommes notre propre instrument », notre créature relève de notre imagination alors c’est à nous de laisser sortir toutes nos idées et illusions, et c’est grâce à l’écriture imagé de Novarina que nous pouvons y arriver.Suite au journal de bord de Charlène, nous avons appris qu’elle a besoin d’être dirigée et qu’elle n’arrive pas à « trouver son chemin ». Mr Dieudonné nous a alors conseillé de nous approprier le texte et de prendre des risques. Les premières fois où l’on a « joué » l’Acte Inconnu, j’étais assez sceptique dans le sens où justement la pièce n’avait pas vraiment de sens et que je n’arrivais pas à représenter les créatures de Novarina en leur rendant vivants. Afin de trouver une place dans ce projet, j’ai essayé de faire plusieurs créatures, plusieurs de mes propositions n’étaient pas bonnes, car je me forçais à faire semblant. Suite à mes nombreuses propositions, j’ai pu m’approprier une créature qui est la machine à dire oui, en sachant que j’étais sur la bonne voie, j’étais beaucoup plus confiante pour la suite. L’envie de me surpasser et d’avoir une vraie place dans l’Acte Inconnu est principalement dû au fait que j’aime le théâtre de parole où notre créativité et notre vision personnelle nous permettent de « cerner » le texte et en quelque sorte de réussir.
Nous avons ensuite parlé des matériaux que nous allons utiliser à la prochaine séance. Afin de peindre notre parcours, nous avons décidé d’utiliser du papier peint afin que la peinture ne coule pas durant les représentations d’Agamemnon et de l’Illusion Comique. Nous avons également rappelé le principal objectif de cette année en théâtre qui est une présentation de notre travail qui grossièrement est une photographie de chaque œuvre pour le bac. Pour cela le groupe doit être collectif, comme solidaire et investie, car le travail sera la représentation du groupe.
Durant les deux heures suivantes, nous avons travaillé sur une partition des chantres 1 et 2. Et notamment où de nombreuses images sont citées, nous avons dû « mimer » les actions du texte, le travail reposait sur le langage et le corps. extraterrestres. Le groupe était divisé en plusieurs villes qui étaient en guerre, puis ensuite mimer d’autres actions ou créatures telles que des vampires. Cette séance nous a permis d’ouvrir notre imagination afin d’imiter des images et de travailler collectivement parce que tout le groupe est sur le plateau. Selon moi, le point positif de cette séance a été que même Jane et Agnès sont devenues deux Protovolsques, elles ont dû alors trouver un nouveau langage ainsi qu’une nouvelle démarche, afin de devenir des montres, des les personnes qui n’avaient pas de texte lors de cette partition ont pu jouées donc avoir une place importante. Personnellement, je me suis sentie « utile » lors de ce travail, car le fait de prendre le texte afin de le représenter à dû aider Marine et Cynthia qui ont une partition assez importante. Lors de cette séance, j’ai eu l’impression que l’on était toutes connectée afin de former un ensemble plutôt homogène et symétrique, j’ai vraiment ressentie cette solidarité entre nous. D’ailleurs ce que je préfère dans le travail, c’est l’échange que ce soit avec les spectateurs ou le groupe.
Je pense sincèrement que cette séance a été intéressante pour toutes, étant donner qu’elle était basée sur l’échange. En effet, nous avons toutes à peu près, trouvé notre place plus ou moins importante. Suite à cette séance, nous avons mis en pratique l’aspect imagé du texte de Novarina, ce qui nous a aidés à mieux comprendre ce texte complexe.
Merci Morgane, c'est très complet et souvent intéressant.
RépondreSupprimerMais c'est aussi parfois un peu confus : tu gagnerais peut-être à le relire avec une camarade pour qu'elle t'oblige à reformuler et à préciser certains passages et à améliorer ce qui donne l'impression d'un premier jet.
J'aime bien ce que tu dis de l'importance pour toi de sentir l'échange, la circulation de l'énergie et la solidarité : c'est en effet essentiel !