A l'origine, je souhaitais vous laisser vous dépatouiller avec Novarina, son Acte inconnu, et sa langue étrange, singulière, dépaysante et décoiffante : comme l'enfant devant le scolopendre, la première fois, émerveillé de ce mécanisme vivant inconnu. Ou comme devant une langue étrangère : on annône d'abord des sons sans les comprendre, on s'efforce à prononcer des sons-matière, on tatônne de la langue et des incisives, de la glotte et du palais.
Notre idée, avec Marc, c'était que le plateau, l'espace, vos corps, allaient éclairer le texte, vous ouvrir des voies de compréhension, que la langue de Novarina, c'est en l'incorporant, en se la mettant dans les pieds (voire plus profond...), en la respirant et en la mâchant, en la projetant dans l'espace, qu'elle se fait parole vivante et efficace et qu'elle devient lumineuse, qu'on la comprend soudain.
Mais voilà, Charlène a découvert le pot-aux-roses !
Un dossier dramaturgique complet sur la mise en scène en Avignon de l'Acte inconnu par Novarina, très éclairant et très précieux que vous retrouverez à cette adresse :
(NB : j'avais déjà signalé la présence de cette source il y a plusieurs semaines dans un précédent message, mais bon... personne n'avait réagi, ni même lu le message ! cf. voir le message "novarina revue de web" du 4 octobre)
J'en profite pour vous dire que de toute façon le texte dramatique de Nono s'accompagne d'un texte "théorique" qui est complémentaire et qui est aussi inscrit au programme : Devant la parole, éditions P.O.L, 2009.
A SE PROCURER D'URGENCE ET A LIRE A PETITES DOSES LE SOIR AVANT DE SE COUCHER COMME ON PRENDRAIT SON SIROP.
Voici un lien vers les premières pages, en guise d'apéritif : http://www.pol-editeur.com/pdf/6376.pdf
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