Ensuite, j’ai fait une recherche sur Scylla car elle était évoquée dans ma partition de Cassandre. Je sais que c’est une recherche personnelle, cependant j’ai jugé que cela pourrait aider « d’autres Cassandre » à la compréhension du texte.
Il s’agit d’une recherche Wikipédia :
Dans la
mythologie grecque, ce nom est porté par plusieurs personnages, notamment :
:
Ces
deux figures constituaient une métaphore des dangers guettant les premiers marins grecs lors du franchissement d'un détroit considéré dans l'antiquité comme celui de Messine, au large de la côte de la Sicile. Un tourbillon y est causé par la confluence de courants, mais il est rarement dangereux. D'autres thèses proposent par ailleurs une origine au voisinage de la Grèce, sur sa côte nord-ouest, près de l'île Leucadeé, ou dans le Bosphore
.
Alors que Minos assiège la ville de Mégare, il réussit à gagner la faveur de Scylla, fille du roi. Celle-ci, profitant du sommeil de son père, coupe la mèche de cheveux qui lui garantit l'immortalité et la sécurité de sa ville. Mégare tombe, mais Scylla, tourmentée par le remords, se métamorphose en aigrette.
Cette trame fait l'objet de nombreux motifs. La première occurrence de la légende se trouve dans
les Choéphores d'Eschyle. Le chœur énumère une liste de forfaits : le meurtre de Méléagre par sa mère Althée, le crime des Lemniennes, meurtrières de leurs maris, ainsi que celui de Scylla, qui n'est pas nommée. Chez Euripide, Scylla est corrompue par Minos grâce à des colliers d'or crétois.
La seconde occurrence se trouve dans le Ciris (« l'Aigrette »), un poème attribué par les Anciens à
Virgile mais probablement apocryphe. Ici, Minos poursuit un dénommé Polyidos, qui prend refuge à Mégare. Les Moires prédisent que la ville ne tombera pas tant que Nisos conservera sa mèche. Parallèlement, Héra punit Scylla, coupable d'une offense à son encontre, en la rendant amoureuse de Minos : elle coupe la mèche, tuant ainsi son père. Finalement, elle est traînée derrière les bateaux de Minos, sans doute pour parricide, jusqu'à ce qu'Amphitrite, prise de pitié, la métamorphose en aigrette. Zeus transforme alors Nisos en aigle, prédateur de l'aigrette.
Ovide livre ensuite la version la plus connue du mythe : Minos se rend à Athènes pour venger le meurtre de son fils Androgée par le roi athénien Égée
. En chemin, il assiège Mégare. Scylla, apercevant Minos des remparts de la ville, s'en éprend et coupe la mèche. Minos, horrifié, abandonne Scylla, qui se jette dans la mer. Son père et elle sont ensuite métamorphosés.
Je me souviens dans l'Odyssée que la sorcière Circé mettait en garde Ulysse des sirènes puis de Scylla:
RépondreSupprimer"Là demeure Scylla, la terrible aboyeuse;
sa voix semble la voix d'un petit chien qui vient de naitre, mais c'est un affreux monstre, et personne à la voir ne prend plaisir; même un dieu craindrait la rencontre.
Toutes ses pattes, elle en a douze, sont difformes. Elle a six cous sans fin, et sur chacun une tête effrayante avec trois rangs de dents nombreuses et serrées, pleine de noire mort. Elle reste cachée à mis-corps dans la grotte creuse, mais garde ses six têtes hors l'antre terrible; sans bouger , elle pêche, tâtant l'écueil, des dauphins et des chiens de mer, ou mieux encore, l'un
de ces monstres nombreux que paît la hurlante Amphitrie. Nul marin ne peut se vanter d'être encore passé là sans dommage avec son bateau; chacune des six têtes enlève une autre proie au navire de sombre proue"
Non Morgane il n'est pas trop tôt pour se soucier d'Agamemnon : rêver les choses, y songer, que ça nous travaille, c'est primordial, c'est une partie essentielle du travail : ainsi on arrive chargé(e) sur le plateau.
RépondreSupprimerPour Scylla, la référence proposée par Marine est essentielle, d'autant qu'elle est à votre programme de littérature ! On la trouve deux fois dans L'Odyssée : dans les avertissements de Circé cités par Marine, puis au chant je ne sais plus exactement combien - le XI ? - où Homère raconte directement le passage du navire d'Ulysse ballotté entre Charybde et Scylla, et comment le monstre engloutit plusieurs de ses hommes.
Mais ce monstre marin est aussi une figure effrayante de la féminité (comme les sirènes) et comme telle entre en écho avec les femmes de l'Odyssée comme avec Clytemnestre !! Freud aurait glosé avec plaisir sur cette image de la "grotte creuse" et et sur ce gosier "avec trois rangs de dents nombreuses et serrées"...