jeudi 13 janvier 2011

JDB 13/01-15ème séance:

Pendant la première heure de ce jeudi nous avons parlé de la séance dernière où nous avons joué avec la peinture mais en ne gardant que trois couleurs (bleu, vert, marron) afin de se rapprocher de l'image d'une carte qui rend, paraît-il déjà bien. Nous avons dit cependant qu'il faudrait affiner le dessin en créant d'autres formes que ces bandes de couleurs et ainsi se rapprocher plus ou moins de l'image du bassin méditerranéen.
Nous avons ensuite réfléchi aux autres dessins que nous pourrions créer, notamment pour Agamemnon: quel type de peinture? Que représenter?(le palais?) Comment? Bien sûr avec notre corps mais peut être avec de nouveaux objets (des pinceaux?). Toutes ces questions sont à se poser dans le but de rester inventifs, de trouver de nouvelles astuces pour surprendre le spectateur, de nouvelles façons d'exploiter les contraintes que nous avons. Mais il faut également nous renouveler parce que la pièce que nous abordons n'est plus la même, la langue est différente et donc, les images qui font sens sont à chercher autre part.
Mais tous nos chefs d'œuvres auront ceci de commun qu'ils seront uniques. En effet c'est entre autre leur création qui fait spectacle cependant elle est à chaque fois différente puisque malgré le fil conducteur que nous avons, il n'y a pas de « partition » exacte et peu de « rendez-vous ». Bien que cela puisse être un peu effrayant au premier abord et inclut un risque au niveau du résultat, cela permet d'avoir une véritable création, unique et éphémère, comme l'est chaque représentation. Ainsi peut on dire que ce début (Novarina) est calé bien qu'il ne soit pas parfait.
Nous avons ensuite abordé la question des costumes et du maquillage pour Agamemnon pour Clytemnestre et Cassandre: devons nous garder les combinaisons ou bien porter des robes par exemple? Bien sûr il faut affirmer la féminité de ces deux personnages (surtout celle de Clytemnestre) mais aussi continuer à créer sur scène, les costumes y comprit. La solution serait peut être donc de faire une sorte de robe en rabattant le haut de la combinaison (et éventuellement en détachant les cheveux) puis en utilisant la peinture pour créer un costume. Cette espèce de superposition de pantalon et de jupe pourrait nous permettre de jouer sur la sorte d'androgynie de Clytemnestre. Une autre question a été de savoir si Clytemnestre change de costume après le meurtre et si oui, comment?
A mon avis l'un des enjeux de notre entreprise est de montrer visuellement le cheminement intérieur que l'on entreprend en jouant, je veux dire, devenir une toile sur laquelle on peint le personnage et dans l'idéal, devenir le personnage. Comment ce sont les comédiens qui peuvent créer le spectacle (comme dans Klaxon, trompettes et pétarades) et comment le comédien construit un spectacle comme le théâtre le construit, lui.
Dans la mesure où L'acte inconnu et Agamemnon (et plus tard L'illusion comique) vont se côtoyer et s'entrelacer dans notre spectacle on peut se demander comment passer d'une langue à l'autre quand elles paraissent presque s'opposer. La langue d'Eschyle est poétique et rhétorique tandis que celle de Novarina se veut « de rue » (oui mais de quelle planète?!). Cependant ces deux langues nous semblent étrangères, difficiles à apprendre, à comprendre et à jouer bien qu'elles soient toutes deux très imagées. Mais paradoxalement c'est peut être la plus lointaine temporellement qui semble la plus accessible et la moins étrangère...

Pour commencer la deuxième heure Marc nous a fait faire un « exercice de relaxation » (?) qui consistait à se projetant dans le passé tout en basculant légèrement son corps vers l'arrière ou dans le futur en basculant vers l'avant, le tout les yeux fermés. C'était en réalité assez déroutant, j'ai senti un déséquilibre assez troublant même si je ne me suis peut être pas investi autant qu'il l'aurait fallu parce que c'était déjà assez éprouvant.
Nous avons ensuite commencé à travailler sur le texte de l'émissaire et de Clytemnestre. Nous avons vu l'importance de comprendre son texte avant de l'apprendre puis de l'apprendre en respectant les ponctuations et les respirations. Et puisque nous ne pouvons nous appuyer sur des choses vécues pour nous approprier le texte, il faut nous appuyer sur les mots employés, sur les consonnes, les respirations et les images pour parvenir à transmettre la force poétique de ces vers.
Amanda
Cette séance a été difficile
pour moi.
En effet, je devais dire mon texte sans sentiments, en respectant la ponctuation et de façon audible. Tout d’abord, le fait de respecter la ponctuation me faisait oublier mon texte car j’étais trop concentrée sur ma respiration. Le fait de ne pas comprendre certaines phrases se faisait entendre lorsque je disais mon texte. J’avais beaucoup de mal à m’approprier le texte et à me mettre dans la peau de Clytemnestre. C’est un personnage complexe et difficile à cerner. Je n’y arrivais pas car mon texte n’était pas suffisamment su et je ne comprenais pas les paroles de Clytemnestre. De plus, le fait que ce texte soit écrit en vers engendre beaucoup de contraintes mais facilite la compréhension de la pensée de Clytemnestre, ce qui est essentiel.
Anastasia

4 commentaires:

  1. Merci Amanda : c'est très clair et très précis pour ce qui est du compte rendu de nos recherches. (Androgynie, pas génie)
    Sur la pratique, c'est un peu léger (il faudra bien y aller carrément un jour, chère Amanda...) : tu peux aussi commenter ce que tu as vu ou compris du travail des autres.
    Ce serait bien qu'une de celles passées sur le plateau complète la deuxième partie en analysant son expérience.

    RépondreSupprimer
  2. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  3. Cette séance a été difficile pour moi. En effet, je devais le dire sans sentiments, en respectant la ponctuation et de façon audible. Tout d’abord, le fait de respecter la ponctuation me faisait oublier mon texte car j’étais trop concentré sur ma respiration. Le fait de ne pas comprendre certaines phrases se faisait entendre lorsque je disais mon texte. J’avais beaucoup de mal à m’approprier le texte et à me mettre dans la peau de Clytemnestre. C’est un personnage complexe et difficile à cerner. Je n’y arriver pas car mon texte n’était pas suffisamment su et je ne comprenais pas les paroles de Clytemnestre.De plus, le fait que ce texte soit écrit en vers engendre beaucoup de contraintes mais facilite la compréhension de la pensée de Clytemnestre, ce qui est essentiel.

    RépondreSupprimer
  4. Merci Anastasia pour ce commentaire que je verse dans le jdb.
    Mais il faudra aussi rendre compte de tes progrès remarquables d'une séance sur l'autre et des moyens mis en oeuvre pour y parvenir.

    RépondreSupprimer