Nous avons choisi l'usine désaffectée pour monter Agamemnon, d'une part pour sa verticalité, c'est à dire la possibilité de l'exploiter de haut en bas aussi bien que de long en large. Mais aussi d'autre part pour l'idée que cela donne du pouvoir, car l'usine représente selon nous un lieu de pouvoir économique fort, ici devenu fantomatique de par la destruction, ce qui évoque clairement le périple destructeur d'Agamemnon à Troie. Nous choisissons donc une mise en scène plutôt contemporaine, tout en conservant quelques éléments antiques, comme le choeur chantant par exemple.
Le Coryfée serait donc placé en haut à gauche de l'image dans la case plus foncée, ainsi il surplomberait le choeur, placé juste en dessous du porche. Nous avons imaginé que le choeur serait en mouvement restreint, il s'avancerait devant le porche pour observer les scènes et réagirait de manière très forte sous forme de cris, de pleurs, et lorsqu'une scène l'effrayerait il aurait justement pour lieu de refuge le porche. Le Coryfée ne serait donc pas mêlé au reste des choreutes mais plutôt son meneur, il parlerait tandis que les choreutes auraient une parole rythmée, presque chantée. Ils seraient munis d'objets rappelant l'univers de l'usine, comme des bidons, des barres de métal afin de jouer en accompagnant leurs chants, nous avons notamment pensé au groupe Stomp. Ainsi, il danserait dans son jeu de percussions.
Le palais serait la grande structure munie d'escaliers placée au centre, nous trouvons son aspect particulièrement délabré très intéressant dans le contexte, car il représente bien l'ébranlement du pouvoir d'Agamemnon, et la destruction des valeurs royales, puisque c'est le lieu où Clytemnestra tue son mari et le trompe pour offrir sa place de roi à Egisthe. Ce fameux palais, serait recouvert de grands voiles blancs qui ne laisseraient ressortir au début que l'escalier. Nous pensions utiliser ces draps pour le récit des aventures d'Agamemnon, car pendant celui-ci des images seraient projetées des deux côtés du palais. Trois possibilités: soit sous forme de sortes d'ombres chinoises, dont certains dessins animés pour enfants sont faits comme Princes et Princesses par exemple, ou alors de manière très différente, en projetant plutôt des images d'archives, de guerre par exemple, de cette façon l'histoire serait plus actuelle et parlante pour le spectateur mais les ombres chinoises permettraient de conserver l'aspect poétique et épique du récit. Ou encore mêler images d'archives à des peintures de guerres comme par exemple Le "Dos de Mayo" de Goya. Lors des pauses de récit, les images projetées seraient juste celles d'une façade de palais majestueux. Puis, pendant le meurtre d'Agamemnon et de Cassandre, les draps blancs tomberaient et les images projetées s'arrêteraient pour laisser place à une lumière éblouissante et rouge. Ainsi la façade déconstruite et effrayante remplacerait le "palais des illusions" pour laisser place à la vérité, soit à l'intérieur du palais: le meurtre et la trahison.
L'arrivée d'Agamemnon confirme le parti pris très modernisé de notre mise en scène puisqu'il arriverait du fond de l'usine (à droite) dans son char qui serait ici un tank. Cela renforcerait l'aspect contemporain de la guerre et rappèlerait d'autre part qu'Agamemnon n'est pas seulement un héros guerrier mais aussi un monstre sanguinaire comme il en existe encore dans les guerres d'aujourd'hui. L'image du tank renvoie de manière assez brutale et choquante aux horreurs connues et commises par nos peuples, comme lors de la Première, Seconde Guerre Mondiale. Mais aussi, de manière plus récente à la guerre en Irak par exemple. Ainsi, il arriverait du fond de l'usine ce qui provoquerait un bruit de plus en plus fort avant que les spectateur ne le voit et susciterait leur curiosité. L'aspect imposant de cette machine ferait même peut-être aussi trembler les constructions de métal ce qui serait très intéressant pour effectuer un jeu de lumières d'une part et d'autre part car cela instaurerait un climat de terreur aussi bien chez les choreutes, que chez les spectateurs. Cela représente selon nous très bien la surpuissance et le danger qu'est Agamemnon. Avant qu'il ne passe sous le voile blanc et vienne s'arrêter juste devant les premier spectateurs au bas de l'escalier en colimaçon. Au char serait accroché un long voile rouge, qui symboliserait tout d'abord les crimes commis par le roi à Troie. Contrairement au symbole de paix que représente le drapeau blanc hissé à la voile d'un bateau, ici le voile rouge serait le symbole de la victoire guerrière et sanguinaire. Clytemnestre descendrait du palais par les marches afin d'accueillir son époux et s'emparerait du voile qu'elle porterait comme une traîne (de mariée). En apparence cela signifierait les retrouvailles amoureuses des deux amants séparés pendant dix ans, mais en réalité cela annoncerait le crime de Clytemnestre à venir. Elle monterait les marches de l'escalier suivie d'Agamemnon et laisserait le voile se déposer sur les marches, une fois les époux disparus dans la bâtisse, le voile resterait étendu, indiquant le chemin à suivre pour atteindre la scène du crime.
Nous souhaitions une fin spectaculaire qui achèverait l'utilisation verticale du lieu. Ainsi, le meurtre ne serait pas présenté directement comme nous avons pu le voir dans d'autres mises en scènes. Les deux cadavres tomberaient du toit, suspendus aux barres d'acier, dégoulinant de sang au dessus des choreutes effrayés, réfugiés sous leur porche. Quant à Clytemnestra, elle défilerait au dessus du palais jusqu'aux passerelles surplombant le Coryfée et les choreutes, admirant son oeuvre.
Les spectateurs seraient disposés en corolle en partant de la gauche vers la droite, de manière à ce que tous puissent voir l'escalier et chacun selon leur exposition voir de part et d'autre de l'escalier les images des récits projetées sur les deux façades du "palais".
Le palais serait la grande structure munie d'escaliers placée au centre, nous trouvons son aspect particulièrement délabré très intéressant dans le contexte, car il représente bien l'ébranlement du pouvoir d'Agamemnon, et la destruction des valeurs royales, puisque c'est le lieu où Clytemnestra tue son mari et le trompe pour offrir sa place de roi à Egisthe. Ce fameux palais, serait recouvert de grands voiles blancs qui ne laisseraient ressortir au début que l'escalier. Nous pensions utiliser ces draps pour le récit des aventures d'Agamemnon, car pendant celui-ci des images seraient projetées des deux côtés du palais. Trois possibilités: soit sous forme de sortes d'ombres chinoises, dont certains dessins animés pour enfants sont faits comme Princes et Princesses par exemple, ou alors de manière très différente, en projetant plutôt des images d'archives, de guerre par exemple, de cette façon l'histoire serait plus actuelle et parlante pour le spectateur mais les ombres chinoises permettraient de conserver l'aspect poétique et épique du récit. Ou encore mêler images d'archives à des peintures de guerres comme par exemple Le "Dos de Mayo" de Goya. Lors des pauses de récit, les images projetées seraient juste celles d'une façade de palais majestueux. Puis, pendant le meurtre d'Agamemnon et de Cassandre, les draps blancs tomberaient et les images projetées s'arrêteraient pour laisser place à une lumière éblouissante et rouge. Ainsi la façade déconstruite et effrayante remplacerait le "palais des illusions" pour laisser place à la vérité, soit à l'intérieur du palais: le meurtre et la trahison.
L'arrivée d'Agamemnon confirme le parti pris très modernisé de notre mise en scène puisqu'il arriverait du fond de l'usine (à droite) dans son char qui serait ici un tank. Cela renforcerait l'aspect contemporain de la guerre et rappèlerait d'autre part qu'Agamemnon n'est pas seulement un héros guerrier mais aussi un monstre sanguinaire comme il en existe encore dans les guerres d'aujourd'hui. L'image du tank renvoie de manière assez brutale et choquante aux horreurs connues et commises par nos peuples, comme lors de la Première, Seconde Guerre Mondiale. Mais aussi, de manière plus récente à la guerre en Irak par exemple. Ainsi, il arriverait du fond de l'usine ce qui provoquerait un bruit de plus en plus fort avant que les spectateur ne le voit et susciterait leur curiosité. L'aspect imposant de cette machine ferait même peut-être aussi trembler les constructions de métal ce qui serait très intéressant pour effectuer un jeu de lumières d'une part et d'autre part car cela instaurerait un climat de terreur aussi bien chez les choreutes, que chez les spectateurs. Cela représente selon nous très bien la surpuissance et le danger qu'est Agamemnon. Avant qu'il ne passe sous le voile blanc et vienne s'arrêter juste devant les premier spectateurs au bas de l'escalier en colimaçon. Au char serait accroché un long voile rouge, qui symboliserait tout d'abord les crimes commis par le roi à Troie. Contrairement au symbole de paix que représente le drapeau blanc hissé à la voile d'un bateau, ici le voile rouge serait le symbole de la victoire guerrière et sanguinaire. Clytemnestre descendrait du palais par les marches afin d'accueillir son époux et s'emparerait du voile qu'elle porterait comme une traîne (de mariée). En apparence cela signifierait les retrouvailles amoureuses des deux amants séparés pendant dix ans, mais en réalité cela annoncerait le crime de Clytemnestre à venir. Elle monterait les marches de l'escalier suivie d'Agamemnon et laisserait le voile se déposer sur les marches, une fois les époux disparus dans la bâtisse, le voile resterait étendu, indiquant le chemin à suivre pour atteindre la scène du crime.
Nous souhaitions une fin spectaculaire qui achèverait l'utilisation verticale du lieu. Ainsi, le meurtre ne serait pas présenté directement comme nous avons pu le voir dans d'autres mises en scènes. Les deux cadavres tomberaient du toit, suspendus aux barres d'acier, dégoulinant de sang au dessus des choreutes effrayés, réfugiés sous leur porche. Quant à Clytemnestra, elle défilerait au dessus du palais jusqu'aux passerelles surplombant le Coryfée et les choreutes, admirant son oeuvre.
Les spectateurs seraient disposés en corolle en partant de la gauche vers la droite, de manière à ce que tous puissent voir l'escalier et chacun selon leur exposition voir de part et d'autre de l'escalier les images des récits projetées sur les deux façades du "palais".
Voici quelques illustrations de nos idées:
Ps: Par Nataly, Amanda, Alice, Jane.
RépondreSupprimerTrès bonne contribution, les filles : un vrai projet scénographique, inventif et assez précis, qui s'appuient sur des moments clés et de slides et clairs partis pris.
RépondreSupprimerCe serait encore mieux si :
1) vous corrigiez les fautes d'orthographe, notamment les plus énormes (le Coryphée !) et quelques approximations : dans l'exemple que vous donnez (Ocelot), ce sont des papiers découpés et non des ombres chinoises
2) vous ajoutiez des références au texte sous forme de passage précis (par exemple, "le récit des aventures d'Agamemnon" = le premier chant du Choeur aux vers....) ou de citations exactes
3) vous justifiez tous les partis pris exposés (et par exemple le dernier, qui est un peu moins explicité : "la fin spectaculaire" très bien mais est-ce le seul motif de votre proposition , que cherchez vous à exprimer par cette image crue des corps suspendus ? en quoi le texte vous "l'autorise"-t-il ?
4) vous proposiez éventuellement un croquis ou un schéma (sur calque ?) que l'on puisse surimprimer à la photographie pour donner à votre proposition une esquisse de réalisation graphique
Mais c'est déjà très bien comme ça... !