jeudi 9 juin 2011

Cynthia Allaire


Moi c’est Cynthia, j’ai 18 ans et je suis en option théâtre obligatoire depuis maintenant trois ans. Supprimer la mise en forme de la sélection

Ma première expérience avec le théâtre a débuté en primaire, nous avions monté Alice aux pays des merveilles de Lewis Carroll pour le spectacle de fin d'année. C’est depuis ce spectacle que le théâtre m'est apparu comme une évidence. L’année suivante, je me suis inscrite à des cours de théâtre au centre culturel François Villon d’Enghien-les-bains. Nous avons monté des spectacles tels que Le malade imaginaire de Molière ou encore Le songe d'une nuit d'été, une comédie de William Shakespeare.

J’ai effectué mon redoublement de la classe de seconde au lycée Montesquieu. Je ne voulais pas redoubler dans mon lycée d’origine avec option italien car à l’époque mon plus grand rêve était de devenir actrice. Aujourd'hui ce rêve est toujours enfouit quelque part dans ma tête, néanmoins j’ai choisit un projet professionnel plus raisonnable : le tourisme (hôtesse de l’air). Etant une personne très extravertie, j’ai quitté le lycée Notre Dame (Sannois 95) afin de rejoindre la seconde 1, célèbre classe du groupe de théâtre, et pouvoir m’épanouir grâce à cette option. En effet, je ne me sentais pas à ma place dans mon ancien lycée, je n’ai jamais pu révéler aux autres qui j’étais vraiment.

Depuis trois ans maintenant, je m'épanouie au sein d'un groupe, cette option me fait oublier mes problèmes, pour moi c'est un pur moment de bonheur et de détente, c'est un moyen de relâcher la pression qui m'entoure, surtout à mon âge. Mais si j'ai choisit cette option, c'est aussi parce que je voulais acquérir de la technique.

En seconde, nous avons présenté La fausse suivante de Marivaux. Cette première année m'a permit de corriger mes défauts, de me redresser ou de me discipliner et de voir cette matière sous un autre angle notamment grâce aux analyses de théâtre qui ont changé mon rapport au théâtre, d'apporter un jugement ou de faire une analyse critique sur telle ou telle mise en scène.

Durant l'année de première, nous avons adapté L'Odyssée d'Homère. Ce projet a demandé beaucoup de travail et de patience pour être mené à bout mais il a été pour moi le plus beau spectacle car le résultat final était vraiment merveilleux. L'idée du projet était de représenter les différents chants par des thèmes différents (cinéma muet, chant et comédie musicale, animation avec playmobils etc.) en déambulant dans notre lycée. Pour ma part, j'ai participer dans presque tous les chants ce qui a été vraiment passionnant! Nous avons donné quatre représentations de ce spectacle et à chaque performance, nous essayions de nous surpasser encore et encore! Je pense que ce spectacle restera pour moi l'un des plus beaux moment de ma vie en tant que comédienne.

Cette année dans l'optique du baccalauréat nous avons du mêler trois oeuvres pour monter un nouveau projet collectif ( L'Acte Inconnu de Valère Novarina, Agamemnon d'Eschylle et L'Illusion comique de Corneille). Dans ce projet, j’interprète le Chantre 1 (Novarina) et l'une des Clytemnestre(s) (Eschylle). La difficulté cette année, à laquelle je n'étais pas confrontée l'année précédente était le TEXTE. En effet, il m'a fallut "assumer" une grosse partition de texte notamment dans Novarina. J'assure le récit avec le Chantre 2, nous sommes des narratrices de la mémoire, des historiennes raccontant des faits qui se sont produits, nous évoquons des générations, des peuples, des siècles etc, notre rôle est donc fondamental. Mais j'ai eu de réelles difficultés avec ce texte ainsi qu'avec celui de ma Clytemnestre. Notre travail cette année était beaucoup plus centré sur la parole que sur une "manière" de jouer! Ne pas mettre d'affects dans ce que l'on dit, donner le texte de manière simple ne pas le dramatiser, ne pas "prendre de voix", tout ceci a été très difficile. Ca a été pour nous toutes une nouvelle façon de travailler. Mais le texte n'a pas été notre seule contrainte. Il nous fallait une idée de mise en scène concrète pour notre projet, une base. L'évocation de "matières" a conduit certaines filles a proposer l'idée de la peinture. Grâce à elle, nous racontons, dessinons l'Histoire sur des toiles (blanche et noire ainsi que bâche). Sur ces toiles, nous peignons avec nos mains, nos pieds mais pas seulement, lorsqu'on franchit la toile, tout le corps s'exprime, nous sommes un peu retomber en enfance tout en y ajoutant de la rigueur! Cela demande beaucoup d'énergie et de créativité pour ne pas "stagner" et pour inventer ou réinventer. Ce projet m'a permit de me surpasser (encore!) c'était un réel défi pour nous toutes! Cette année encore, je suis très fière de ce que nous avons accompli!

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