jeudi 9 juin 2011

Marine trombinoscope


Je suis, Marine.
Il était une fois, une jeune fille qui voulait faire du théâtre, née le 5 mars 1993 dans la banlieue parisienne elle est fille unique et durant son enfance a développé un lien étroit avec le monde imaginaire. Chaque élément apparaissait comme une créature sortie de mon imaginaire, sans doute les enfants ont une imagination débordante alors qu'ici cela fusionnait avec le réel. Ce qui était vu devait impérativement être retranscrit par l'écriture ou le dessin. Comme une pellicule se déroulait dans ma tête les images, souvent cela allait trop vite et il était alors impossible de tout retranscrire même par la parole. Elle même se recréait toute seule petit à petit. Je me construisait un monde à moi toute seule. De nature réservé et timide je communiquais plus avec le monde imaginaire que le réel, le réel devenant un terrain de jeu immense. Dans les arbres, les forêts, je parcourais et grimpais un peu partout. Tout en approfondissant le dessin je m'inscrivais dans un club de lecture pour pousser encore plus loin mon imagination qui se nourrissait des livres que je lisais. De plus en plus le pouvoir de faire vivre des mots m'attirais. En 2nd j'entrais donc dans l'option obligatoire théâtre du lycée Montesquieu. La je découvris un groupe de nouveaux visages et des personnalités déjà très affirmées. J'apprenais la valeur de l'écoute et l'importance de la confiance. Je connaissais de mieux en mieux mes coéquipières, d'abord à travers la Fausse suivante de Marivaux puis avec notre épopée, L'odyssée d'Homère ou nous nous étions particulièrement investies. Le groupe nous offre des performances étonnantes et nous laisse parfois sur des déceptions. Ces déceptions sont pour ma part constructives et chacune tire de l'autre pour évoluer, on grandit ensemble. En particulier avec notre travail sur l'Odyssée j'ai mi mon imaginaire au service du groupe et j'ouvrais ma bulle aux autres. De cette manière chacune entrait dedans et la nourrissait à sa manière. Je n'aurais jamais pu croire qu'il serait possible que cette bulle s'agrandisse à ce point, cela prenait de l'ampleur et devenait notre réalité à toute.
Le théâtre nous offre de la matière en qualité culturelle, technique, analytique et surtout humain. Je pense connaître mieux mes coéquipière théâtre que certains de mes amis, car nous utilisons tout de nous quand nous jouons, on se met à nue. C'est une matière inépuisable qui se renouvelle tout le temps et qui apporte beaucoup quand on sait lui donner. Grâce à elle je m'exprime mieux et j'ai moins peur de m'adresser à un "auditoire". Le langage du corps révèle beaucoup sur sois-même, il révèle des choses que nous ne soupçonnions pas et nous tire vers un magnifique rare dans les meilleures moments.
Contrairement à l'année dernière j'ai entrepris une large partition de texte, chantre 2 dans l'acte inconnue de Novarina et une de Cassandre dans Agamemnon, j'ai pris le défit de surmonter la barrière du texte, épreuve à laquelle je n'avais jamais vraiment osé me frotter. Le théâtre est donc un moyen de se défouler et de se surpasser toujours plus, on s'étonne à prendre des risques. Pour moi cette année est peut être la plus révélatrice, se trouver c'est une chose difficile et le théâtre nous aide dans cette tache.

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