jeudi 26 mai 2011

JDB-26/05

Nous avons commencé cette 30ème et avant-dernière séance par faire le point sur la précédente: il en est donc ressorti que nous n'avions pas été assez rigoureuses.

Peut-être avons-nous été si déconcentrées la fois dernière parce que c'était la première fois après le stage que nous nous replongions ensemble dans le spectacle. Quand nous étions à Poitiers, nous étions tout le temps baignées agréablement dans le théâtre, les choses semblaient aller d'elles-même et c'est peut-être pour cela que nous avons eu un peu de mal à être efficaces. A cause de tout cela je n'ai, pour ma part pas senti le plaisir que nous avions à porter notre projet, ce qui s'est ressenti.

Mais cette fois-ci, youpi, toutes en forme et motivées nous avons été plus efficaces que la fois dernière. Nous avons travaillé ensemble dans la bonne humeur au lieu d'être dissipées chacune de notre côté, surtout en marge du plateau. Nous étions reconcentrées, peut-être grâce au fait que nous avons travaillé exclusivement les passages Novarina. Ainsi nous avons pu nous concentrer sur un univers et éluder les contraintes techniques de transition qui (même s'il était nécessaire de s'en rendre compte) nous avaient fait gaspiller de l'énergie et pollué notre attention. J'ai retrouvé le plaisir d'investir le monde dynamique et ludique de Novarina et je crois avoir senti la même énergie de la part de toutes mes camarades. Je crois que c'était parfait de jouer cette partie de notre projet. Etant donné que c'était l'un de nos derniers cours et que je n'ai pour ma part aucune inquiétude quant au résultat notre pièce, ça n'a été que du plaisir de jouer ces parties où nous intervenons toutes et ensemble, nous en avons profité.

Quant à moi je me sens désormais très bien dans L'Acte Inconnu mais je me rends compte que j'ai une vision du théâtre de Novarina comme d'un théâtre de bonne humeur. Bien sûr, la personne que je suis au quotidien ne devrait pas intervenir sur scène mais pour jouer Cassandre par exemple je sens que j'ai besoin de trouver un état de disponibilité, voire de fragilité. De la même façon, pour Novarina je dois être dans un état de joie simple et naïve qui ne peut être uniquement fabriquée sur scène. Ors je ne m'inquiète pas, ce sentiment est le plus souvent produit par le simple plaisir de jouer (presque même au sens d'un jeu d'enfant, dans le cadre de Novarina). C'est aussi surement l'une des raisons de mes difficultés à passer de L'Acte Inconnu à Cassandre. Mais l'un des intérêts du théâtre est justement de chercher à surmonter ses difficultés et ses limites...

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