jeudi 12 mai 2011

JDB DU 12 MAI 2011

Première séance après notre stage de théâtre intensif de quatre jours à Poitiers. Nous étions toutes surexcitées à l’idée de retourner au travail ! C’est vrai que suite à ce stage nous avons toutes retrouvées ce plaisir et ce désir de jouer. Personnellement, je ne dis pas que j’étais moins motivée mais c’est vrai qu’à cette époque de l’année nous sommes débordées, et quelque fois notre plaisir de jouer n’était pas au plus haut parce que notre travail nous semblait rester au point « mort ». Ce stage m’a ouvert les yeux sur le fait que notre travail était aboutit, en effet j’étais assez inquiète sur la forme finale de notre présentation, et ce cours que j’appellerai « d’après stage » a été comme je le pensais. Nous étions toutes aussi énergiques les unes que les autres et non seulement parce que nous devions travailler mais parce que nous avions retrouvé l’envie de jouer. Personnellement le stage m’a aussi ouvert les yeux sur le fait que j’étais pas totalement à l’endroit de jeu requis dans ma scène de Clytemnestre, après le meurtre. En effet, depuis le début j’ai vraiment du mal à comprendre les consignes et comprendre ce que l’on me demande, car c’est très compliqué pour moi de dire ce texte si riche de la manière la plus simple possible.
Ceci-dit, avant d’approfondir mon propre travail je vais faire une petite synthèse de ces trois heures. La première heure nous avons fait un petit débriefing sur le stage, notre comédien Marc et notre professeur ont notamment insister sur l’idée que notre travail n’était pas aboutit au départ du stage. En effet, nous étions très mélancoliques à l’idée de repartir de ce stage et de penser que d’ici quelques semaines notre travail sera présenté et que ce sera la fin, pour plusieurs d’entre nous d’un enseignement théâtral. Cependant ils ont tous deux bien insister en nous disant que tout n’était pas encore fini, et surtout notre travail: certes il est principalement fini mais il reste encore des scènes à améliorer et approfondir encore un peu. L’idée qui est principalement ressortie de ce débriefing est que nous devons inventer toujours et encore nos propositions, notre travail est sans cesse à renouveler. En effet il ne faut pas conclure notre travail au stage mais il faut le nourrir encore et encore d’idées.
Les deux heures suivantes j’étais particulièrement occupée puisque j’étais sur le plateau pendant ces deux heures. Ce qui me permet de crée ce journal de bord en ayant ma propre expérience sur le plateau et donc de prendre une certaine distance avec mon travail. En réalité la première heure fut assez simple: nous avons pris cette heure pour enregistrer le texte d’Alcandre sur l’éloge du théâtre, dans l’Illusion Comique. Nous avions déjà enregistré un extrait pendant le stage mais nous voulions le modifier afin qu’il soit plus audible et plus clair. Ce qui a été le plus difficile pour celles qui disent ce texte c’était de réussir à se faire entendre par un enregistrement. De plus, étant l’éloge du théâtre ce texte doit être dit avec beaucoup de gaité et de joie : c’est en quelque sorte l’apogée de notre travail et de notre année. Finalement au bout de cette heure nous avons réussi à enregistrer le texte d’Alcandre comme nous le voulions.
La dernière heure a été consacré aux Clytemnestre après le meurtre. Donc à l’une de mes scènes. Cette scène est pour moi encore très difficile car je n’arrive pas à être a la « hauteur » de ce que l’on me demande. En réalité j’ai du mal a rentrer en contact avec mes trois autres camarades, à les écouter attentivement. C’est ce qui fait que je suis en « décalage » et pas au même niveau de jeu qu’elles. Pourtant lorsque nous sommes sur le plateau je vis et j’écoute le texte, mais j’ai l’impression que le fait de ne pas pouvoir s’exprimer par le corps m’empêche d’être là ou je devrais être. En effet, depuis le début nous travaillons cette scène le plus simplement possible: il suffit de dire notre texte très lentement. Cependant de dire son texte simplement et sans exprimer corporellement une émotion m’est très difficile. Je ne me sens pas à l’aise bien que cette exercice soit très enrichissant pour moi puisqu’il me permet de travailler un jeu différent de celui que j’aurai pu faire ou imaginer. Il est également enrichissant dans le sens où lorsque j’exécute mon travail je sens et je comprends ce que je dis, j’ai l’impression de vivre les choses au présent. Mais mon problème est de faire passer ces sentiments aux spectateurs sans pour au tant en faire tout un jeu corporelle. Je pense que j’ai besoin de travailler davantage sur le texte, de le dire et de le redire à mon entourage en essayant de leur transmettre de la manière la plus simple possible tout en essayent d’apporter une touche de sentiments.

1 commentaire:

  1. Merci Nataly pour ce beau compte rendu (avec peu de fautes dedans... mais quand même quelques unes).
    Merci aussi pour tes photos.
    A propos de tes remarques sur ton travail sur la scène des Clytemnestre : on ne te demande pas de ne pas t'exprimer par le corps, mais de ne le faire que si tu en sens la nécessité, si ta parole et ton engagement dans ce qui te dit te pousse à le faire : il faut donc commencer par penser au maximum ce que tu dis, ne pas te précipiter dans le texte, prendre le temps de dire la parole de Clytemnestre en la ramenant le plus à toi, et alors ton corps y sera. Il s'agit moins de dire son texte très lentement que de prendre le temps de penser ce que l'on dit et de délivrer sa parole, de la faire entendre, de s'assurer qu'elle est reçue par celui/ceux à qui elle s'adresse.
    Mais tu es sur la bonne voie, ne t'inquiète pas ! Le dire à ton entourage, l'adresser vraiment, posément à quelqu'un, surtout çà quelqu'un qui ne l'a jamais entendu, et comme si toi tu lui confiais une pensée qui étais la tienne, c'est sûr que c'est un excellent exercice !

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