Comment vous parlez de moi et de mon rapport au théâtre ? Le théâtre est quelque chose qui fait partie de ma vie, qui m'est essentiel. Je ne peux me présenter sans parler de théâtre, et surtout sans parler de l'expérience incroyable que je vis en ce moment avec mon groupe. Je vais essayer de vous décrire en quelques lignes cette éxpérience que je vis depuis maintenant 3 ans, bien que cela ne soit malheureusement pas suffisant selon moi.
Je m’appelle Laurine Latrubesse, et je pratique le théâtre en option lourde depuis mon entrée au lycée. Ma curiosité du théâtre m’est venue lors de mon année de quatrième au collège. En effet mon professeur nous faisait jouer des scènes tirées des pièces de Molière devant la classe. Je me rappelle avoir joué une scène du Malade imaginaire avec une camarade et avoir été félicité par le reste de classe, qui me demandait même si je pratiquais le théâtre en dehors du cadre scolaire. C’est alors à partir de là que j’ai commencé à m’intéresser réellement au théâtre et à ce qu’il pouvait apporter. Le théâtre pour moi est avant tout un plaisir, il permet d’être nous même sans l’être tout à fait vraiment, mais c’est aussi un art où l’on peut à la fois surprendre les spectateurs, mais également se surprendre soi-même. Ce qui me plaisait tout d’abord dans le théâtre était le genre comique, je trouvais ça incroyable d’être sur le plateau et de réussir à faire rire tout un public. De plus depuis toute petite je pratique de la danse et je m’étais retrouvée de nombreuses fois sur scène, mais jamais pour être écouté, simplement pour être vu. Ainsi, intriguée par cet autre « aspect » de la scène, j’ai décidé de passer l’entretien pour l’option théâtre au lycée Montesquieu, d’autant plus que c’était la seule option pour laquelle j’avais réellement de l’intérêt.
Depuis maintenant trois ans que je participe à cette option je me rends compte que le théâtre m’a apporté énormément de choses. La première année fut certes l’une des moins importantes de mon parcours étant donné que tout au long de l’année nous n’avons étudié qu’une seule pièce de Marivaux, et que nous n’avions pas de cours théorique. Elle m’a permis de découvrir et d’avoir une première approche de ce qu’était le théâtre : j’ai découvert le jeu des masques et j’ai interprété le personnage de Trivelin qui est l’un des personnages les plus célèbres de la commedia dell’arte. J’ai également appris à jouer en duo, puisque dans la pièce Trivelin était accompagné d’Arlequin. Mais ce sont les deux dernières années qui ont, à mon avis, été les plus bénéfiques. Ayant des cours théoriques sur le théâtre, j’en ai découvert les origines, avec la tragédie grecque et tout ce en quoi consistait le théâtre dans l’antiquité. Je pense notamment avoir acquis de nombreuses facultés grâce au théâtre, comme celle d’être à l’aise à l’oral devant un public, de bien gérer le stress, d’avoir un bon esprit critique ou encore une bonne capacité d’analyse et de synthèse ; ce qui me sera très utile pour la suite de mes études et mon objectif professionnel puisque je souhaite devenir attaché de presse. Le théâtre m’as notamment permis d’avoir un bon esprit d’équipe puisque avant tout nous travaillons en groupe et construisons un projet commun à partir des œuvres données au programme. J’ai tissé des liens très forts avec les gens de ma classe que je côtoie depuis déjà trois ans, et je pense que c’est une véritable expérience humaine, à la fois très formatrice et plaisante. Quand je prends du recul vis-à-vis de mon parcours je me rends compte que j’ai réellement progressé et que pour rien au monde je ne regrette d’avoir choisie cette option, qui m’a tant apporté, tant au point de vue « professionnel », que personnel.
Le théâtre m’a ouvert aux arts en général, et m’a beaucoup apporté d’un point de vue culturel. L’option théâtre m’a fait découvrir de nombreuses œuvres, que ce soit en peinture, en littérature, en musique (et même en danse). Les stages organisés par le théâtre de l’Apostrophe à Pontoise auxquels j’ai participé, ont notamment été très riches de ce point de vue puisqu’ils consistaient à réunir et à faire travailler des groupes d’élèves venus de différents établissements et pratiquant des options différentes (théâtre ou danse), cela autour d’un seul et même thème. Au début chaque établissement présentait sa « carte de visite », nous pouvions donc voir le travail d’autres élèves. Puis après deux jours de travail commun une représentation avait lieu. Ainsi le théâtre m’as permis d’accéder à une certaine culture artistique que je n’aurais jamais acquise autrement.
Enfin, je pense que cette année est celle qui a été la plus instructive du point de vue de la pratique, notamment grâce au théâtre de Novarina. Le théâtre chez Valère Novarina (auteur contemporain) est tout un processus, voire un rituel, exercé par l’acteur. Cet auteur fut une véritable découverte. Il oblige l’acteur à parler avec son corps, et à travailler le langage de manière fluide et mécanique. J’ai notamment été voir Le vrai sang, écrit et mis en scène par Novarina à l’Odéon et je fus impressionner par le jeu et le travail des acteurs sur eux-mêmes. De plus, c'est lors de stage théâtre, où nous sommes partis pendant quatre jours dans le Poitou, que j'ai commencé à interprété le personnage de Matatore de l'Illusion comique, pour lequel je dois avoir un masque rouge fait de peinure sur le visage. J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer ce personnage, car comme je l'ai dit précédemment j'apprécie beaucoup le genre comique. Mais ce ne fut pas simple pour autant, en effet Matamore parle avec un accent espagnol, il fallait donc travaillé sur cet accent afin que le spectateur comprenne le texte. La peinture sur le visage était elle aussi une contrainte qu'il fallait surmonter, lorsqu'elle tombait dans nos yeux. Mais le masque nous est indispensable pour rentrer réellement dans la peau du personnage. Ainsi, je pensais que ma difficulté première en arrivant à ce stage serait de découvrir et de travailler ce personnage. Or je me suis rendu compte à la fin du stage que c'est le personnage de l'Emissaire dans Agamemnon, qui m'as apporté le plus de difficulté. Pour moi ce personnage que j'avais beaucoup travaillé au lycée, notamment avec valentine puisque nous l'interprétons à deux, ne m'apporterais plus aucun problèmes. Mais il y a eu comme une remise en jeu. En effet valentine et mou avions dès le départ pour ce personnage un certain nombre de contraintes. Nous jouons dans le même pull ce qui n'est pas évident et réduit considérablement nos possibilités de mouvements: il fallait donc apprendre à jouer de cette contrainte, et en faire presque un atout. L'Emissaire est un combattant rentrant de la guerre, qui retrouve sa patrie. Ce fut donc difficile aussi dans un premier temps de comprendre véritablement ce que cela pouvait représenter, et donc de quoi le texte parlait-il vraiment. Notre première interprétation du personnage donc, que nous pensions aboutie, ne l'était en fait pas du tout. Notre proposition était trop fermé et nous étions rentré dans une sorte de mécanisme, par habitude de le jouer ainsi. Il a fallu tout reprendre depuis le début, et notamment le texte que l'on ne comprenait pas forcément au départ. Il a fallu ramener le texte à soi, et accepter les contraintes, voire en jouer (je pense notamment au pull). Un gros travail sur les "e" muets a également été nécessaire.
Je pense que le théâtre m’a transformé et m’a marqué à vie : il me définit et a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Mais c’est aussi grâce au théâtre que j’ai pu me découvrir. Ce que j’aime dans le théâtre c’est la création, le fait d’être surprise, d’apprendre à la fois de moi-même et également des autres. C’est une expérience presque indescriptible, qui me procure un réel plaisir et qui m’as fait me dépasser. Pour rien au monde je ne regrette cette formidable expérience de vie, et je remercie tout simplement le théâtre de tout ce qu'il m'a apporté, jamais je ne l'oublirais. Mon seul regret est certainement le fait tout cela se termine bientôt. Quitter mon groupe après tant de partage et de complicité risque de ne pas être une tâche facile, et je dirais même impossible. Je compte profiter pleinement de la fin de cette aventure, qui d'ailleurs ne se termine peut-être pas là, du moins je l'espère.
Je m’appelle Laurine Latrubesse, et je pratique le théâtre en option lourde depuis mon entrée au lycée. Ma curiosité du théâtre m’est venue lors de mon année de quatrième au collège. En effet mon professeur nous faisait jouer des scènes tirées des pièces de Molière devant la classe. Je me rappelle avoir joué une scène du Malade imaginaire avec une camarade et avoir été félicité par le reste de classe, qui me demandait même si je pratiquais le théâtre en dehors du cadre scolaire. C’est alors à partir de là que j’ai commencé à m’intéresser réellement au théâtre et à ce qu’il pouvait apporter. Le théâtre pour moi est avant tout un plaisir, il permet d’être nous même sans l’être tout à fait vraiment, mais c’est aussi un art où l’on peut à la fois surprendre les spectateurs, mais également se surprendre soi-même. Ce qui me plaisait tout d’abord dans le théâtre était le genre comique, je trouvais ça incroyable d’être sur le plateau et de réussir à faire rire tout un public. De plus depuis toute petite je pratique de la danse et je m’étais retrouvée de nombreuses fois sur scène, mais jamais pour être écouté, simplement pour être vu. Ainsi, intriguée par cet autre « aspect » de la scène, j’ai décidé de passer l’entretien pour l’option théâtre au lycée Montesquieu, d’autant plus que c’était la seule option pour laquelle j’avais réellement de l’intérêt.
Depuis maintenant trois ans que je participe à cette option je me rends compte que le théâtre m’a apporté énormément de choses. La première année fut certes l’une des moins importantes de mon parcours étant donné que tout au long de l’année nous n’avons étudié qu’une seule pièce de Marivaux, et que nous n’avions pas de cours théorique. Elle m’a permis de découvrir et d’avoir une première approche de ce qu’était le théâtre : j’ai découvert le jeu des masques et j’ai interprété le personnage de Trivelin qui est l’un des personnages les plus célèbres de la commedia dell’arte. J’ai également appris à jouer en duo, puisque dans la pièce Trivelin était accompagné d’Arlequin. Mais ce sont les deux dernières années qui ont, à mon avis, été les plus bénéfiques. Ayant des cours théoriques sur le théâtre, j’en ai découvert les origines, avec la tragédie grecque et tout ce en quoi consistait le théâtre dans l’antiquité. Je pense notamment avoir acquis de nombreuses facultés grâce au théâtre, comme celle d’être à l’aise à l’oral devant un public, de bien gérer le stress, d’avoir un bon esprit critique ou encore une bonne capacité d’analyse et de synthèse ; ce qui me sera très utile pour la suite de mes études et mon objectif professionnel puisque je souhaite devenir attaché de presse. Le théâtre m’as notamment permis d’avoir un bon esprit d’équipe puisque avant tout nous travaillons en groupe et construisons un projet commun à partir des œuvres données au programme. J’ai tissé des liens très forts avec les gens de ma classe que je côtoie depuis déjà trois ans, et je pense que c’est une véritable expérience humaine, à la fois très formatrice et plaisante. Quand je prends du recul vis-à-vis de mon parcours je me rends compte que j’ai réellement progressé et que pour rien au monde je ne regrette d’avoir choisie cette option, qui m’a tant apporté, tant au point de vue « professionnel », que personnel.
Le théâtre m’a ouvert aux arts en général, et m’a beaucoup apporté d’un point de vue culturel. L’option théâtre m’a fait découvrir de nombreuses œuvres, que ce soit en peinture, en littérature, en musique (et même en danse). Les stages organisés par le théâtre de l’Apostrophe à Pontoise auxquels j’ai participé, ont notamment été très riches de ce point de vue puisqu’ils consistaient à réunir et à faire travailler des groupes d’élèves venus de différents établissements et pratiquant des options différentes (théâtre ou danse), cela autour d’un seul et même thème. Au début chaque établissement présentait sa « carte de visite », nous pouvions donc voir le travail d’autres élèves. Puis après deux jours de travail commun une représentation avait lieu. Ainsi le théâtre m’as permis d’accéder à une certaine culture artistique que je n’aurais jamais acquise autrement.
Enfin, je pense que cette année est celle qui a été la plus instructive du point de vue de la pratique, notamment grâce au théâtre de Novarina. Le théâtre chez Valère Novarina (auteur contemporain) est tout un processus, voire un rituel, exercé par l’acteur. Cet auteur fut une véritable découverte. Il oblige l’acteur à parler avec son corps, et à travailler le langage de manière fluide et mécanique. J’ai notamment été voir Le vrai sang, écrit et mis en scène par Novarina à l’Odéon et je fus impressionner par le jeu et le travail des acteurs sur eux-mêmes. De plus, c'est lors de stage théâtre, où nous sommes partis pendant quatre jours dans le Poitou, que j'ai commencé à interprété le personnage de Matatore de l'Illusion comique, pour lequel je dois avoir un masque rouge fait de peinure sur le visage. J'ai pris beaucoup de plaisir à jouer ce personnage, car comme je l'ai dit précédemment j'apprécie beaucoup le genre comique. Mais ce ne fut pas simple pour autant, en effet Matamore parle avec un accent espagnol, il fallait donc travaillé sur cet accent afin que le spectateur comprenne le texte. La peinture sur le visage était elle aussi une contrainte qu'il fallait surmonter, lorsqu'elle tombait dans nos yeux. Mais le masque nous est indispensable pour rentrer réellement dans la peau du personnage. Ainsi, je pensais que ma difficulté première en arrivant à ce stage serait de découvrir et de travailler ce personnage. Or je me suis rendu compte à la fin du stage que c'est le personnage de l'Emissaire dans Agamemnon, qui m'as apporté le plus de difficulté. Pour moi ce personnage que j'avais beaucoup travaillé au lycée, notamment avec valentine puisque nous l'interprétons à deux, ne m'apporterais plus aucun problèmes. Mais il y a eu comme une remise en jeu. En effet valentine et mou avions dès le départ pour ce personnage un certain nombre de contraintes. Nous jouons dans le même pull ce qui n'est pas évident et réduit considérablement nos possibilités de mouvements: il fallait donc apprendre à jouer de cette contrainte, et en faire presque un atout. L'Emissaire est un combattant rentrant de la guerre, qui retrouve sa patrie. Ce fut donc difficile aussi dans un premier temps de comprendre véritablement ce que cela pouvait représenter, et donc de quoi le texte parlait-il vraiment. Notre première interprétation du personnage donc, que nous pensions aboutie, ne l'était en fait pas du tout. Notre proposition était trop fermé et nous étions rentré dans une sorte de mécanisme, par habitude de le jouer ainsi. Il a fallu tout reprendre depuis le début, et notamment le texte que l'on ne comprenait pas forcément au départ. Il a fallu ramener le texte à soi, et accepter les contraintes, voire en jouer (je pense notamment au pull). Un gros travail sur les "e" muets a également été nécessaire.
Je pense que le théâtre m’a transformé et m’a marqué à vie : il me définit et a fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Mais c’est aussi grâce au théâtre que j’ai pu me découvrir. Ce que j’aime dans le théâtre c’est la création, le fait d’être surprise, d’apprendre à la fois de moi-même et également des autres. C’est une expérience presque indescriptible, qui me procure un réel plaisir et qui m’as fait me dépasser. Pour rien au monde je ne regrette cette formidable expérience de vie, et je remercie tout simplement le théâtre de tout ce qu'il m'a apporté, jamais je ne l'oublirais. Mon seul regret est certainement le fait tout cela se termine bientôt. Quitter mon groupe après tant de partage et de complicité risque de ne pas être une tâche facile, et je dirais même impossible. Je compte profiter pleinement de la fin de cette aventure, qui d'ailleurs ne se termine peut-être pas là, du moins je l'espère.
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