Dernière ligne droite ! Dernière séance avant la représentation de notre travail au théâtre Roger Barat. Ces dernières heures ont mêlées excitation et remises en questions, doutes avant le bouquet final.
Durant les deux premières heures, nous avons faits un récapitulatif des conduites techniques de chacune. Pour la première fois, nous avons essentiellement travaillées les transitions, les gestes techniques de chaque élève et les mesures de sécurité sans jouer. Le fait de consacrer deux heures spécifiques aux points techniques de notre travail, nous a permis de nous rendre compte de la difficulté ainsi que de l’importance de ceux-ci. Nous avons dû intensifier l’écoute car il fallait considérablement réduire les nuisances sonores, parce que ces « transitions techniques » sont réalisées en même temps que le jeu sur le plateau ce qui implique une concentration extrême du groupe, afin de ne pas troubler la « comédienne » qui est en jeu.
Troisième heure : FILAGE ! Nous avons dues jouer avec chaque « contraintes techniques » travaillées aux heures précédentes. La difficulté a été de devoir mêler la concentration textuelle ainsi que la concentration technique, l’association des deux a provoqué chez certaines des oublis de texte, des « troues » (pour rester dans l’ambiance novarinienne) ou des chutes. Car la difficulté de notre travail est de passer d’un univers à l’autre soient différents soient-ils, et notamment d’être en permanence ancré, en relation avec notre travail ne serait-ce que dans les coulisses et les mises techniques.
Cette dernière séance a été celle où je me suis posé beaucoup de question, vis-à-vis de notre travail et de ma partition personnelle. Le fait que l’on arrive à la fin, me place face au doute : Est-ce que je vais là où il faut ? Comment mon travail va-t-il être reçu, par les spectateurs et le jury ? Toute sorte d’appréhensions liées à une excitation collective, afin de montrer de quoi nous sommes capables et une légère pointe de nostalgie, voici l’état d’esprit dans lequel je suis. Ce qui est paradoxal, c’est que cette séance a accentué mes doutes, mais l’énergie et la fraternité du groupe les a effacés, comme si le groupe était en quelque sorte le « remède » de mes craintes, et de mes angoisses. C’est alors dans un corps flottant, confus par tant de questions liées aux derniers jours qui nous restent avant la fin de notre travail, que je me dirige vers les représentations scéniques de notre travail.
Morgane.
Pour ma part cette séance était surtout un moyen de me rassurer en me disant que j’étais sûre des points techniques et que je pouvais déjà partir avec une certitude. Mais pas une seconde j’ai pensé au fait que c’était notre dernière séance ensemble ; c’est seulement au moment de rédiger ce jdb que je me rends compte que celle-ci était donc décisive en quelques sortes. Et finalement après cette séance je prends conscience que je ne me sens pas prête du tout, mais paradoxalement je ne me sens pas non plus stressée à l’idée de présenter notre projet à un public un peu plus grand en nombre que le précédent.
Charlène
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