jeudi 7 octobre 2010

Séance n° 4 du 07 Octobre 2010.

Cette séance fut la quatrième. Et nous l'avons réalisé en compagnie de notre comédien, Marc, de retour parmi nous.

Au début de la première heure, nous avons eu droit à une intervention d'une ancienne élève de théâtre facultatif, Juliette, qui nous a fait part de sa volonté de nous accueillir à différents stages que ce soit de danse ou de théâtre.


Puis, nous avons abordés, une nouvelle fois, notre sujet de travail principal, L'Acte Inconnu de Valère Novarina. Nous avons expliqué à notre comédien brièvement ce que nous avions fait lors de la précédente séance. En effet, nous avions travaillé sur les répliques que nous avions apprises, de manière à mieux interpréter le texte sans pour autant le comprendre ou le juger à l'aide de divers exercices sur le plateau.


Marc nous a attentivement écouté puis nous a proposé que nous nous distribuions l'intégral du texte du premier acte afin de poursuivre et d'approfondir notre travail.

Vers la fin de la première heure et une fois la distribution du texte effectué, nous avons réellement pu commencer cette séance de pratique. Effectivement, Marc nous a proposé un exercice de relaxation de façon à ce que nous nous concentrions et détendions. Cet exercice était assez simple et basé sur le thème du souvenir.

Nous étions toutes allongés sur le plateau, dos au sol, les yeux fermés et les bras le long du corps. Après plusieurs inspirations et expirations, notre comédien nous a demandé de nous souvenir de quelques évènements de notre vie. Par exemple; ce que nous avions fait à 15h15 puis à 20h20 la veille, ce que nous avions éprouvé lorsque nous avions posé les pieds au lycée Montesquieu, nos impressions lorsque nous avions joué notre spectacle de fin d'année de l'année dernière, l'Odyssée d'Homère, notre meilleur souvenir de l'été passé mais aussi le souvenir de notre chambre d'enfance.

Puis, nous nous sommes mis en position de foetus, nous nous sommes doucement relevées et nous nous sommes exclusivement concentrées sur ce dernier souvenir en imaginant la pièce, en y pénétrant et en la redécouvrant.

Ce fut un exercice intéressant pour ma part, il m'a permis de me sentir plus détendue qu'au début de l'heure, revisiter nos souvenirs est un moyen intéressant pour nous relaxer, nous sentir plus à l'aise mais aussi de nous mettre "dans le bain" de la pratique théâtrale. Je me sentais, alors, vraiment dans un cours de pratique de théâtre. Je pense que ces exercices d'échauffement et de détente sont des moments que nous privilégions tout particulièrement.


Pendant la deuxième heure et la troisième heure, nous avons commencés à travailler sur la pièce de Valère Novarina, cette fois-ci sur sur la représentation des "créatures". Nous avons repris l'exercice que nous avions débuté lors de la précédente séance pour le présenter à Marc.


Dans un premier temps, nous nous sommes toutes réunies sur le plateau derrière les rideaux du plateau afin de réaliser une italienne, pour mieux nous imprégner de nos répliques. Ensuite, nous nous sommes mise au travail et nous sommes toutes passées sur le plateau unes par unes afin de dire notre réplique et de l'accompagner d'une attitude particulière. Nous étions parfois plusieurs sur le plateau. Tout ceci s'enchainait. Puis, nous nous sommes rassemblées avec M. Dieudonné et Marc afin de faire part de nos impressions sur cet exercice. Il en est ressorti que nous étions beaucoup trop sur le plateau, ce qui donnait une impression de "fouilli" et que nous devions n'être pas plus de cinq sur scène.

Puis, dans un second temps, nous avons recommencé l'exercice avec des consignes supplémentaires. En effet, Agnès, s'est mise debout sur un tabouret au milieu du plateau afin d'énoncer toutes les "créatures" citées dans la première réplique de l'acte I. A chaque "créature" annoncée l'une d'entres nous ou même plusieurs d'entre nous, si on le désirait, devait impérativement se montrer sur scène en essayant de représenter la "créature" de la façon la plus farfelue voir même grotesque possible. Il fallait jouer avec notre imagination, donner une vie à cet acte le plus sérieusement du monde. Nous devions y croire sincèrement.


Une fois cet exercice revisité effectué, nous nous sommes à nouveau réunies. Certaines d'entre nous se sentait quelque part "paralysée" en le réalisant, la plupart du temps parce que dés qu'une créature était citée nous devions nous dépêcher de rentrer sur scène pour lui donner une certaine identité et malheureusement, nous étions parfois à court d'idées et nous ne savions pas vraiment quoi faire. C'est ce que j'ai ressenti pour ma part. De ce fait, les élèves qui avaient plus de facilité à faire fonctionner leur imagination étaient souvent sur le plateau et on ne voyait pas tout le monde. C'est une difficulté que nous devions absolument surmonter. De ce fait, nous avons renouvelés l'exercice en nous concentrant le plus possible et en essayant chacune de faire part de nos différentes représentations.


Après l'avoir une nouvelle fois réalisé, Marc nous a proposé de refaire cet exercice sans se "cacher" derrière les rideaux. Nous nous sommes alignées le long des rideaux situés sur les côtés pour débuter l'exercice accompagné de nouvelles consignes. Ceci nous a toutes permis de nous sentir obligées de faire nos représentations de créatures en oubliant notre appréhension. Ce fut nettement plus facile. Pendant l'exercice, Marc nous a demandé de jouer de nos créatures, je veux dire par là, de se rencontrer entre "créatures".


Nous nous sommes de nouveau rassemblés, et nous en avons discutés J'ai personnellement trouvé que cet exercice était intéressant dans le sens où je me suis sentie plus imprégné du texte, j'avais également mieux cerner ce que nous devions faire pour donner vie à cette pièce.


Ce fut une séance enrichissante, épuisante physiquement mais qui nous a, je pense, permis de mieux comprendre l'esprit du texte.


Camille Monnier


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