Aujourd’hui, on a parlé des «costumes» que l’on va portés pour Agamemnon, et pour celui de Clytemnestre, j’ai eu en tête cette tenue portée par Lady Gaga. Bien entendu, on ne va pas porter de la viande, mais cela peut nous donner des pistes. Quand je pense à Clytemnestre, j’ai en tête le sang et le meurtre, cette robe en viande serait alors comme un trophé de sa vengeance. Par exemple, quand je joue Cassandre je dois dire : «Tenant à pleines mains leurs propres chairs, nourriture familiale. Misérable fardeau où je vois clairement cœurs et viscères dont un père a goûté».
De ma lecture de la pièce, cette robe fait référence :
- À la malédiction des Atrides, dont le crime originel de Tantale qui donne son fils Pélops, à manger aux dieux.
- Aux corps d’enfants tués et dévorés par leurs propres parents. Donc de l’infanticide et du cannibalisme.
- Aux entrailles d’une mère, Clytemnestre qui pleure sa fille, Iphigénie sacrifiée par Agamemnon.
- Au meurtre d’Agamemnon, la robe serait alors symbolique de la vengeance ainsi que du «pouvoir» de Clytemnestre et serait alors constitué de la chair d’Agamemnon.
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RépondreSupprimerÇa montre bien aussi la violence avec laquelle elle s'est vengée de celui qui l'a trahi.
RépondreSupprimerElle l'a mi en lambeaux, ce n'est pas une petite vengeance, c'est la vengeance d'une mère! Première chez les Atrides! Dans l'histoire des Atrides les mères n'interviennent jamais jusqu'à maintenant, cela explique pourquoi Agamemnon s'est laissé prendre au piège.
Elle à été trahi par son mari à plusieurs reprises, avec l'infanticide, Cassandre, ca laisse imaginer toute la rage qui bouillonnait en elle. Le résultat est "monstrueux" comme le dit Cassandre. Je suis d'accord avec Morgane quand elle dit que c'est la symbolique de sa vengeance, sur la photo toute a droite, elle défile, elle donne a voir ce qu'elle à fait et que nous n'avons pas vu! Elle est très féminine et à repris possession des ses biens. Une vengeresse, la représentation de la femme fatale.
Très impressionnante, cette robe de viande !
RépondreSupprimerC'est une très bonne piste : il devrait être possible de s'en inspirer pour "peindre" avec du rouge et du blanc la salopette des "ouvriers du drame" ou un autre vêtement de base, non ?
Il y a aussi quelque chose à aller chercher chez Louise Bourgeois (l'artiste qui avait sculpté la gigantesque "araignée" que je vous avais proposé pour Médée l'an passé) : une exposition à la maison de Balzac à Paris est actuellement consacrée à sa dernière création (elle est morte l'an dernier) où elle revient une énième fois sur ses thèmes obsessionnels (la haine des géniteurs) à travers le personnage de Balzac Eugénie Grandet.