jeudi 27 janvier 2011

JDB du 27/01/2011

Comme à notre habitude, nous avons commencé notre séance en parlant de ce que nous avons fait la séance précédente, et cette fois-ci nous avons directement abordé ce sur quoi nous allions travailler pendant toute la séance. Dans un premier temps, nous nous sommes interrogés sur la question de comment commencer notre représentation? Ainsi plusieurs possibilités ont été mises sur le plateau afin d'essayer de trouver la meilleure des réponses possibles. Plusieurs d'entre nous ont proposé des débuts, tous aussi différents les uns que les autres: en effet, ce qui s'est tout de suite dit, c'est que nous commencerions avec les Émissaires dans Agamemnon. Nous avons donc ensuite cherché à savoir comment les faire rentrer (Valentine et Laurine donc), et quand, comment entrent les "ouvriers du drame" par la suite. Plusieurs propositions ont été faites, mais celle que nous avons retenu pour l'instant est la suivante: Laurine et Valentine entrent sur scène, puis un petit groupe rentre à son tour pour laver et habiller les émissaires. Le fait de les laver est comme un rituel religieux où elle seraient purifiées de tous les sacrifices, tous les malheurs dont elles ont souffert. Ce serait donc une purification de l'âme et du corps qui leur permettrait de passer des "revenants de la guerre" à des "ouvriers du drame" par la même occasion. Enfin, un dernier petit groupe s'occuperait d'installer le matériel pour Novarina.
La deuxième heure nous avons toute de suite commencé la pratique avec les Emissaires. Les filles ont donc joué et nous ont montré une mise en scène particulière: elles entrent par le rideau de derrière, dans le même pull pour ne former que « un » personnage. Puis Laurine est sur le dos de Valentine, ce qui a pour effet de créer une image de monstre à deux têtes. C’est une entrée royale et très intéressante. Cependant comme je l’ai dis, je ne sais pas si l’idée d’être toutes les deux dans le même pull a un vrai sens. Pour moi lorsqu’elles jouaient côte à côte leur donnait plus d’ampleur dans le jeu et de présence. Le système avec le pull est assez impressionnant et marche assez bien, mais l’idée d'une figure monstrueuse, devient pour moi presque hors sujet. Les émissaires sont deux personnes qui reviennent de la guerre, qui sont fatigués et qui ont beaucoup souffert. L’entrée me paraît excellente parce que comme nous l’avons dit, elles portent sur elles un poids très lourd, celui de revenir de la guerre. Mais rester dans le même pull tout le long n’est pas très nécessaire pour moi. Elles pourraient peut-être l’avoir pour le début, pour former ce poids mais ensuite le retirer afin de dire leur texte. Cela donnerait plus d’impact à mon goût.
Nous avions dit qu’il serait bien si deux d’entre nous les déshabillait pendant qu’elles disent leur texte. Nous avions convenu que ce serait vers la fin de leur texte. Personnellement, je pense qu'il serait mieux de leur enlever le pull en début du texte, afin qu’elles ne soient pas un « monstre à deux têtes » tout au long de leur scène. C’est donc Cynthia et moi-même qui devons nous occuper de les déshabiller, puis de les rhabiller. Nous avons également dit que c’est lorsque Valentine dit « Faite lui fête » qu’il y aurait quatre ouvriers du drame : Clémence, Alice, Charlène et Marine qui entrent sur scène et commencent à installer la bâche.
Puis entre ensuite un autre groupe d’ouvriers du drame qui sont: Assia, Camille, Anastasia et Jane avec le drap blanc. Une fois tout le matériel installé chacune va chercher sa bassine pour commencer le « rituel sacré » qui est celui de se laver les pieds.
Ensuite la deuxième heure nous avons vu le passage des Clytemnestre, avant le meurtre. Leur proposition était à peu près la même que la semaine dernière, elles ont juste rajouté le maquillage qui leur donnait plus de puissance et qui les aidait, je pense, à plus entrer dans leurs personnages. Leur idée de mise en scène est très intéressante parce qu’elles prennent à témoin tout le monde. En effet devant elles il y a un petit groupe en forme d’arc qui représente le chœur. Nous sommes donc touchés d’avance par leurs paroles. D’autre part, elles avaient toutes des maquillages différents: elles avaient mit du rouge sur des parties différentes de leur visage pour chacune, cependant je pense qu’il serait mieux si toutes les quatre ont du maquillage (donc de la peinture) sur la même partie du visage. Cela montrerait bien qu’elles ne sont qu’un personnage: Clytemnestre. Même si elles veulent montrer les différentes « facettes » de ce personnages, je pense qu’il serait mieux d’avoir les mêmes parties du visage maquillées pour toutes, sans doute cela aiderait à la compréhension pour nos spectateurs.
Enfin nous avons terminé en regardant le passage de Cassandre. En comparaison avec la séance précédente les filles ont changé la mise en scène mais pas assez pour qu’il y ait quelque chose de surprenant et de marquant. En effet, elles étaient toutes regroupées et lorsqu’une d’entre elles devait dire son texte, une autre devait la tenir afin de garder toujours le contact et de montrer que c’est un envoûtement, une vision. Également, cette fois-ci elles ont ajouté un petit texte en fond qui n’est autre que le début de « Una fortiva lacrima » pour montrer que ce n’est pas son état réel, Cassandre est envoûtée, sous l’emprise d’une vision. C’est donc intéressant de montrer qu’elles ont été comme « ensorcelées », on comprend bien que Cassandre et en transe et face à sa vision. Cependant, je pense que le fait qu’elles soient toute en groupe, dans la même position et dans les mêmes gestuelles ne correspond pas au personnage de Cassandre. Je pense, que ce serait peut-être mieux si elles étaient séparées, et que lorsque l’une d’entre elles doit dire quelque chose alors les autres accourent vers elle pour savoir ce qu’elle va dire. Tout en continuant à chanter, à murmurer leur chanson envoûtante. Pour moi cela aurait plus d’impact et le public serait sans cesse surprit de savoir laquelle d’entre elles va parler, ce qui va se passer, etc. De plus, il y aura un peu plus d’animation sur le plateau, ce qui pourrait par exemple former la métaphore du cerveau et des pensées de Cassandre: tout est confus pour elle, elle est en transe et voit des choses. La « panique » sur le plateau pourrait donc donner un aspect inquiétant et surprenant. C’est comme cela que je verrai la mise en scène du passage de Cassandre.
Nataly

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