jeudi 9 juin 2011

Trombinoscope Anastasia Foucher






Je m’appelle Anastasia Foucher. Dés l’enfance, on peut dire que j’avais l’âme d’une petite actrice. En effet, j’adorais me déguiser, imiter des personnages de dessin-animé, créer des histoires… Tout mon entourage m’appelait la petite comédienne. J’ai toujours été très ouverte et intéressé par pleins de choses. Mes parents nous emmenés faire beaucoup de visites culturelles (musées, châteaux…). Ils voulaient que nos esprits s’ouvrent à toute sorte de choses et que nous ayons une certaine connaissance culturelle. Malgré ses visites, je ne connaissais pas beaucoup de choses sur le théâtre. Cependant, un jour j’eus le déclique. Pour mon dixième anniversaire, mes parents m’ont emmené voir la célèbre comédie musicale : Roméo et Juliette. On peut dire que cela a été une certaine révélation théâtrale. Même si les comédies musicales sont souvent très chantées, il ne faut pas oublier que le théâtre est aussi présent. J’ai pu découvrir un univers qui me plaisait et me fascinait. Malheureusement, je n’ai pas pu pratiquer le théâtre avant la classe de seconde. J’ai alors passé un entretien et j’ai été accepté. Lors de mon premier cours de théâtre au lycée, j’étais effrayée et un peu réfractaire. La peur du ridicule se ressentait dans mon jeu. Je n’osais pas me mettre en avant et exprimer mes sentiments. A cause de cela, je n’arrivais pas à me plonger correctement dans le travail dans le plateau même si ma motivation était présente. Ce blocage était à cause de ma timidité. J’observais les personnes de mon groupe jouer sur le plateau et ils étaient à l’aise et même doués. Voyant que cette timidité me bloquait et empoisonnait mon jeu, je sortais des cours complètement démotivé et à la fois en colère et triste. Ne m’étant pas assez engagé dans le groupe tout le long de l’année, mon travail de fin d’année dans la fausse suivante de Marivaux était relativement médiocre. Puis, mon année de première a été un changement total. Nous avons travaillé sur l’Odyssée d’Homère. Nous avons dut travailler en petit groupe sur un chant de l’Odyssée et faire une proposition de jeu à notre professeur et à notre intervenant. Nous avions choisit le chant VI, lorsqu’Ulysse apparaît à Nausicaa. Dans cette proposition, il n’y avait pas de texte, toute notre proposition s’est faîte avec le corps. Ce qui était ma principale difficulté. J’avais du mal à me montrer sur scène, j’avais peur de mal faire les choses et d’être ridicule. Nous avons été quatre à travailler sur ce Chant. Nous avons toute eut beaucoup d’idées. Le fait d’être aussi captivé par une mise en scène, d’être ensemble lors du jeu et de s’écouter était une sensation extraordinaire. Notre proposition a été retenue par notre professeur même si il y avait encore beaucoup de travail. Au départ nous avions juste eu l’idée de la baignoire. En effet, Ulysse était amené par les servantes dans la baignoire et celle-ci l’auraient lavés. Nous avons alors beaucoup travaillé tout au long de l’année, mais notre travail final a porté ses fruits car il a beaucoup eut de succès auprès du public. En effet, nous étions des servantes de Nausicaa et nous jouions, nous lavions le linge… Nous avons ensuite tendu les draps sur des fils à linge et Nausicaa est apparu derrière ses draps. Elle est allée chercher Ulysse dans le public puis grâce à un jeu de lumière nous avons vu l’ombre d’Ulysse. Nous avons vu alors en ombre chinoise, toutes les abutions d’Ulysse faites par les servantes. Ce travail a été intense et remplit de difficultés. N’étant pas très à l’aise avec mon corps, j’ai su me découvrir. J’ai réussi à dépasser mes limites, à me mettre en avant sur scène et je n’avais pas peur de regarder le public dans les yeux. Je ne faisais plus attention à mes moindres faits et gestes. J’étais complètement transporté à l’époque d’Ulysse et ceci était un vrai bonheur. De plus, dans cette pièce, l’écoute et l’unité du groupe était essentiel. Nous avons appris à nous connaître, à travailler ensemble et à s’entraider. Nous pouvions confier les unes aux autres et cette unité a permis de faire vite progresser notre travail.
Cette année, nous avons quitté la mythologie pour nous plonger dans trois univers complètement différents les uns des autres. En effet, nus avons trois œuvres au programme : L’Acte Inconnu de Valère Novarina, Agamemnon d’Eschyle et l’Illusion Comique de Corneille. J’ai eu beaucoup de mal à me transporter dans l’univers étrange de Novarina. Je trouvais ce texte incompréhensible, il n’y avait pas d’histoire et pas d’intrigue. Puis, j’ai su me détacher de ces inconvénients et cette pièce fantaisiste m’a beaucoup plu. Le fait de travailler avec le corps, d’inventer des créatures, d’innover apporte une certaine libération. Les paroles novariniennes nous obligent à faire un effort physique surhumain. Le fait de dire le texte engage une impulsion de notre corps. Chaque fois que nous entrons sur le plateau, notre regard doit être face au spectateur et nous devons être les yeux grands ouverts. Personnellement, je joue du novarina avec plaisir car je suis complètement investie par le texte. Je suis peut être épuisé après cela mais j’aime me plonger dans cet univers remplit de décadences. Une de mes principales difficultés dans l’Acte Inconnu était que j’avais tendance à mettre de l’affection. Les sentiments sont l’ennemi de novarina. Avec l’expérience, j’ai su affronté ces problèmes et maintenant, dés que je suis sur le plateau, je me laisse transporter par ses créatures étranges et doué de parole. Ensuite, j’ai un rôle assez important dans Agamemnon d’Eschyle. Je joue Clytemnestre, l’épouse d’Agamemnon délaissé par son mari. Il faut s’approprier le texte et interpréter la pensée de Clytemnestre. Au départ, je n’arrivais pas à me plonger dans ce personnage assez complexe. J’ai dut reprendre toutes les phrases et leur donner une signification. Au départ, nous devions travailler sur l’unité. Les quatre Clytemnestre devaient être ensemble et l’écoute était très importante. Cependant, malgré mon écoute attentive, je n’arrivais pas à trouver ma place et j’avais l’impression d’être emprisonné dans ce chœur. Puis, nous avons décidés de changer et de faire disparaître cette idée de chœur. Cela ma soulagé d’un gros poids. Je peux maintenant faire entendre la pensée de Clytemnestre et être complètement possédé et habité par ce personnage. Je me déplace sans être collé aux autres filles jouant Clytemnestre et cela permet d’oublier ma personne. Je rayonne alors en tant que Clytemnestre et en pensant à ses paroles et à ses émotions, le texte sort tout seul de ma bouche sans que j’y pense.
Durant mes années de théâtre ; j’ai appris à me connaître, à relever les défis que je mettais posé et à affronter mes peurs. Ma timidité à disparut peu à peu et j’ai appris à dépasser mes limites. Chaque fois que je joue, je me surprends moi-même de part mes faits et gestes. On peut dire que le théâtre m’a beaucoup apporté d’un point de vue intellectuel, psychologique et m’a permis de faire partis d’une troupe de théâtre merveilleuse.

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