mercredi 4 mai 2011

Journal de bord du 4 au 7 mai (Stage)

Nous sommes parti du 4 au 7 mai au fin fond du Poitou, coupés de tout si ce n'est de la nature et bien évidement du théâtre.

En ce qui concerne le déroulement du séjour, le travail a été réparti entre le travail de plateau, du texte (italiennes ou travail de diction), et le travail personnel tel que de nouvelles contributions au journal de bord créatif, par exemple. Nous étions donc finalement relativement autonomes et le fait d'avoir tout ce temps devant nous a été particulièrement enrichissent pour chacune je pense, car cela nous a considérablement fait avancer sur le travail.

Le fait de tous nous retrouver dans cet espace éloignés de tout et d'être plongés en continu dans le théâtre nous a poussé à nous dépasser, à aller plus loin que lorsque nous sommes en cours. Nous n'étions pas sans arrêt interrompus par des parasites comme la sonnerie du lycée. Quand nous sommes au lycée, lorsque nous sortons de cours nous changeons totalement d'univers, là-bas nous restions constamment dans cette ambiance du théâtre. Cela a eu pour ma part comme effet de me permettre de continuer de penser à ce que je venais de jouer, ainsi je prenais de la distance avec ce que je venais de faire et trouvais où est-ce que je bloquais parfois, voyais ce que je devais encore travailler.

Nous nous sommes aperçus que certains passages du travail que nous pensions aboutis, tel que Novarina, ne l'étaient finalement pas. En le rejouant entièrement nous nous sommes rendus compte que nous répétions trop, sans penser, ce que nous avions fait depuis le début de l'année. Cependant, étant donné que nous avions avancé dans le travail depuis, certains passages n'avaient plus réellement de sens au stade où nous étions arrivés dans le travail de l'Acte Inconnu. Je pense que, particulièrement dans l'Acte Inconnu, il ne faut pas jouer machinalement ce que nous avons pour habitude de jouer, mais également pour les deux autres pièces, ile ne faut pas s'enfoncer dans une mise en scène toujours similaire, répéter les mêmes mouvements à chaque fois, car ce procédé est peut être d'apparence rassurant, mais il limite énormément le jeu et nous bloque finalement. Nous pouvons toujours réinventer, recréer, être plus sincère.

Nous avons pour la première fois lors de ce stage joué les trois pièces ensemble d'un trait. Nous avons évidement rencontré des difficultés, néanmoins cela nous a rassuré de nous rendre compte que nous en étions capable et que ce n'était pas aussi "fouilli" que ce nous imaginions auparavant. La principale difficulté que j'ai rencontré lors de ce filage a été de passer d'une pièce à une autre. Lorsque nous sommes pris dans l'énergie, la drôlerie de l'Acte Inconnu, il est difficile en très peu de temps de se déplacer vers Agamemnon. J'ai été surprise la première fois que nous l'avons fait car tout se déroule finalement très vite, il faut conserver toute son énergie sans relâche afin de parvenir à faire toutes ses transitions. L'autre difficulté que j'ai ressenti a été de mêler jeu, peinture, et tout ce qui est d'ordre "technique". Encore une fois cela demande d'être concentré et à l'écoute les unes des autres. Au final, lors de ces filages, nous nous sommes rendues compte de l'énergie que l'on pouvait donner ensemble dans cette pièce, et avions d'autant plus envie de la montrer.

Ce stage de théâtre à été un passage essentiel dans le travail. Nous avons beaucoup avancé dans le travail certes, mais pas seulement. Ce stage nous a toutes rapproché les unes des autres, nous en sommes ressorties plus unies. Cela est essentiel pour un groupe de théâtre, car nous sommes désormais parfaitement à l'aise entre nous. Nous cherchons à nous soutenir, et de ce fait sommes plus à l'écoute. Je crois que cela est primordial pour jouer une pièce, et que c'est à partir de ce lien que peut se construire tout le travail solidement. Ces quatre jours nous ont énormément apporté pour le travail, mais cela a surtout été une expérience inoubliable qui nous a tous beaucoup apporté humainement.

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