Comme à notre habitude, nous débutons la séance par une discussion a propos du précédent journal de bord (celui d’Anastasia). Ensuite, nous avons débattu sur le choix d’une tenue pour les prochaines séances de travail. Nous avons opté pour des tenues, je le rappelle, confortables, près du corps et neutres, blanches si possible comme la page blanche sur laquelle nous allons « peindre du Novarina ». Prévoir également un marcel blanc. Après cela, nous nous sommes vite mis au travail !
-1ère phase de travail
Pour commencer l’échauffement, Marc nous a fait faire plusieurs exercices de relaxation, au sol. Le premier était simple, il consistait à se mettre sur le dos, les bras le long du corps, les talons contre fesses. A l’inspiration, il fallait monter le pubis le plus haut possible, puis à l’expiration redescendre tout doucement. Au début je sentais mes jambes trembler. Je me suis donc concentrer sur ma respiration et j’essayais de ne pas penser à mon corps ce qui a été très utile puisque par la suite je me suis rendue compte que mon corps effectuait le mouvement de lui-même. J’avais l’impression qu’on me portait par la taille alors qu’en fait ce n’était que moi. Pour le deuxième exercice, nous étions allongées sur le sol, jambes tendues, bras perpendiculaires au reste du corps. Toujours sur notre repiration, il fallait l’intégrer dans le mouvement suivant : rejoindre, dans une grande inspiration, les deux paumes de mains en glissant l’une d’entre elles sur la poitrine puis sur le bras opposé. On se retrouvait alors positionner sur le côté. Puis lors de l’expiration, revenir à la position de départ avec le même mouvement mais dans le sens inverse. J’ai adoré cet exercice car il faisait extrêmement du bien ! Au fur et à mesure que je roulais, non seulement ça devenait un automatisme pour mon corps mais en plus tous mes os et tous mes muscles recevaient une sorte de pression, un peu comme si c’était le sol qui me massait ! Le troisième exercice était le même avec une contrainte en plus : intégrer la parole et plus exactement balancer notre partition de Novarina. Pour le quatrième exercice, nous devions rouler dans une direction, toujours en balançant des phrases de notre partition, et lorsque nous rencontrions un obstacle il fallait repartir dans l’autre sens etc. Le cinquième exercice était le même que le précédent seulement lorsque nous rencontrions un obstacle (une personne) il fallait lui rouler dessus. Ces trois derniers exercices, là où la parole devait sortir, étaient plus compliqués que les précédents (pour ma part). Tout d’abord, le fait d’entendre toutes les partitions « s’entrechoquer » me perturbait, souvent je réfléchissais et je m’arrêtais pour reprendre mes phrases ! D’autre part, les deux derniers exercices étaient très fatiguant, je ne savais plus où « mettre » ma respiration (entre quels mots, entre quels mouvement) souvent je me suis arrêtée pour reprendre mon souffle ! Mais je trouve aussi que c’était des exercices intéressants et utiles pour nous. J’ai évidement comprit le principe des exercices qui était d’apprendre à « vomir » ses partitions, de façon naturelle et dans n’importe quelle situation mais je n’y suis pas parvenue pour autant. Cependant, je pense qu’avec une meilleure maîtrise des mots et avec encore plus de concentration, j’y serais mieux arrivé (c’est certain !). J’ai aussi adoré le message qui était livré à travers le dernier exercice, en rapport avec la pièce que nous expérimentons avec une certaine distance : « Lorsqu’on rencontre un obstacle, on fait tout pour le franchir ! On ne recule pas devant la difficulté ! »
Pour conclure cette première phase de travail, j’ai pu constater lorsque je prenais des notes et que je regardais mes camarades effectuer les exercices, que le fait de rouler et de bouger comme nous l’avons fait, me faisait penser à une espèce de danse ou à une espèce de tableau et je me suis dit que cela pourrait être une piste pour le travail avec la peinture…
-2ème phase de travail
Nous avons attaqué notre projet, toutes munit d’une bassine (Rappel : les bassines de couleur (verte, orange, bleue, jaune) sont recommandées). Nous avons surtout travaillé l’entrée, un groupe à « jardin » et un autre à cour (neutres, bassines à la main, regard tourné vers le spectateur). Nous avons posé nos bassines puis entamer l’exercice du déséquilibriste. Nous l’avons recommencer plusieurs fois en rappelant qu’il fallait penser à la trajectoire de sa créature, à son dessin et ne pas se cantonner à ce qui a déjà été proposé mais toujours inventer de nouveaux « monstres », continuer de se lancer, prendre des initiatives, créer toujours plus ! Puis nous avons pensé à une nouvelle direction de travail qui est l’accumulation, l’emballement des énumérations d’Agnès. Au départ c’est elle qui appelle les créatures, puis tout va de plus en plus vite et au final elle nomme les « monstres » qui rentrent d’eux-mêmes. Cela m’a fait penser aux Chaises de Ionesco. Je trouve que cette séance du déséquilibriste est essentielle pour bien nous mettre en jambe pour la suite. Nous avons poursuivi le travail tous en corrigeant certaines choses en en améliorant d’autres, de nouvelles têtes sont apparues sur le plateau notamment Morgane, Elodie, Clémence, Valentine qui ont su trouver leur place et bien placer leur voix. Cependant elles étaient toutes sur le plateau, debout, ce qui était répétitif. Pour ma part, je tenais pour mon premier passage (d’ailleurs je n’attendais que ça) à être sur des chaises (je n’avais pas d’escarbot sous la main malheureusement) car nous avions déjà imaginé avec Marine comment nous mettrions en scène le chantre 1 et le chantre 2 (en hauteur avec deux boîtes de conserve reliées par un fil etc. des choses complètement farfelues). Pourtant Marc en décida autrement. Il décida de nous faire travailler au sol, mais sans se déplacer « par les pieds ». Je devais également interpréter la partition de Marine à la « Louis De Funès » La pour le coup, je faisais moins la maline ! Mais j’étais contente aussi de travailler comme ça, ça m’a permit de bien comprendre que Novarina c’est physique !! Mais je pense avoir trouvé ma place dans ce projet et j’en suis contente mais aussi avoir répondu aux attentes des deux encadrants … ( ?)
J’attends la prochaine séance avec impatience, de m’investir davantage, de progresser toujours plus ça a été une séance constructive pour moi. Mais je trouve aussi que tout le monde s’est bien débrouillé, malgré la fatigue…
Cynthiou =)